Pour bien commencer, nous allons tout d’abord définir la première partie de ce terme « hypnose » au travers de plusieurs définitions.
Le terme « hypnose » désigne à la fois un état « particulier » ou « modifié » de conscience qui n’a rien à voir avec un état de sommeil, et l’ensemble des techniques qui sont utilisées pour parvenir à cet état de conscience. Selon les écoles, « hypnose » serait un état mental modifié ou un état imaginatif.
Cet état d’hypnose arrive généralement après une induction puis un approfondissement. L’hypnotiseur est la personne qui permet à l’hypnotisé de parvenir à cet état de conscience.
Elle peut également être induite par la personne elle-même : on parle alors d’auto-hypnose.
Je vous invite à lire d’autres définition en fin de cet article, et en attendant, je vous propose de continuer cette lecture :
Sachez que l’on peut être dans un phénomène de « transe légère », tout simplement en regardant un film au cinéma, en lisant un bon livre, lorsqu’on est amoureux, lorsque que l’on est contemplatif devant un paysage, ou d’une simple rêverie intérieure devant une voiture que nous voudrions posséder, ou encore lorsque nous sommes préoccupés ! Souvenez-vous quand un de vos proches vous dit « Oh, oh ! tu es avec nous ? » au cours d’un repas ou d’une discussion.
Il y a vraiment beaucoup d’autres exemples comme être confortablement assis dans un fauteuil et regarder un coucher de soleil, ou alors voir le paysage défiler à travers la vitre d’un avion ou d’une automobile… ou tout tranquillement, en faisant de la “sophrologie” ou de la “méditation”.
C’est tout simplement un état d’être, aussi naturel que celui de sommeil ou de l’éveil. À partir du moment où nous sommes captivés, absorbés par les sensations de nos sens.
Voici un exemple flagrant d’un état hypnotique que vous avez sûrement déjà vécu.
Souvenez-vous, c’est le matin, vous prenez la voiture pour vous rendre à votre travail. Vous arrivez sur place et de vous vous rendez compte que vous ne savez plus trop ce qui s’est passé entre temps, ce que vous avez vu. Vous ne pourriez sans doute pas dire sur le moment par où vous êtes passé.
Autre exemple : vous êtes sur l’autoroute en train de conduire, vous observez la route, les autres voitures, vous gérez les distances à respecter ainsi que votre vitesse. Cependant, vous fonctionnez en réalité comme en “système automatique” car, dans le même temps, vous avez en tête une idée qui domine tout le reste. Vous êtes centré sur votre pensée et vous en oubliez même de prendre la bonne sortie d’autoroute ! Et bien, sans le savoir, vous étiez en état de transe ! Une transe naturelle.
Que s’est il passé ?
Une partie de vous même s’est déconnectée de votre réalité et a pris en main la « conduite pour vous amener sain et sauf au travail dans les meilleurs délais possibles » pendant qu’une autre partie de vous même s’occupait d’autre chose. D’une certaine façon vous étiez en état de type hypnotique. Chaque jour nous vivons des états hypnotiques divers, sans forcément le savoir. C’est un phénomène naturel, bienfaisant et même indispensable.
Toutes ces situations génèrent en nous ce que l’on appelle des « états de transe ». Pour résumer, c’est un état ou l’on est un peu ailleurs.
Et si vous êtes un peu observateur, vous pourrez remarquer que ce sont des moments propice à l’imagination qui alors se libère. Et rassurez-vous, cet état ne nous empêche pas de parler, de réagir, de contrôler la situation alors que (paradoxalement) nous sommes bel et bien en état de transe, également appelé « état d’hypnose ».
L’état de transe est donc bien un état intermédiaire entre la conscience et l’inconscience, où l’on est très imaginatif et très libre. Comme vous venez de le comprendre, nous le pratiquons naturellement chaque jour 😉
Mécanisme de l’hypnose Éricksonienne
En fait, dans l’état hypnotique, c’est l’inconscient qui « prend la main ». Le conscient est là toujours, mais en veilleuse, il exerce une veille « flottante ». Alors, imaginez que, accompagné d’un thérapeute expérimenté, vous pouvez tout à coup avoir accès à votre inconscient et à ses ressources.
On le sait bien, depuis Freud, c’est dans notre inconscient que sont stockées bon nombre de nos informations intimes, nos traumatismes anciens et refoulés, mais aussi les injonctions de nos parents, plus ou moins implicites.
Nous avons appris, à un certain moment de notre vie, à réagir de telle ou telle manière face à telle ou telle situation. C’était certainement très bien et la meilleure solution à ce moment-là. Mais ce n’est plus forcément la bonne manière de réagir aujourd’hui. Et cet apprentissage ancien devient un fardeau qui devient un symptôme.
Imaginez un homme qui, pour passer une rivière, utiliserait un petit bateau. Arrivé sur l’autre rive, va-t-il garder indéfiniment ce petit bateau sur le dos ? Ce serait un fardeau pesant.
L’hypnothérapie vise donc à nous aider à nous défaire d’idées, de comportements qui ne sont plus appropriés, ou de réactions émotionnelles inadéquates ou disproportionnées, et à les remplacer par des idées, des comportements ou des émotions plus adaptés et utiles au “nouveau contexte de notre vie”.
Pour résumer :
La « transe hypnotique » correspond à une modification de la vigilance normale, celle qui nous permet de raisonner et de vivre au quotidien. Elle a ses propres caractéristiques : dans un environnement monotone où rien ne se passe, où les stimuli sont peu intenses, notre cerveau est comme en « manque » d’informations.
Il se met alors à en produire lui-même en puisant des images dans notre inconscient. En quelque sorte, on « rêve » tout en restant conscient. En outre, contrairement à l’état de vigilance normale, où l’attention embrasse de nombreux centres d’intérêt en même temps et passe rapidement de l’un à l’autre, elle est concentrée, en hypnose, sur un sujet beaucoup plus restreint.
C’est ainsi que, peu à peu, une personne hypnotisée oublie la réalité extérieure pour entrer dans une réalité intérieure, mais qu’elle vivra comme extérieure.
Seule exception : la voix de l’hypnotiseur continue d’être entendue. Ses mots deviennent un stimulus très particulier qui augmente le pouvoir de la suggestion. Celle-ci provoque alors des changements psychologiques ou physiologiques inhabituels comme par exemple la disparition immédiate de douleurs aiguës ou d’un eczéma, etc. Alors pourquoi et comment ? Cela est encore à ce jour un mystère même si les résultats sont incontestables et prouvés scientifiquement.
Dans l’hypnose Ericksonienne, Le patient participe à sa mise en condition hypnotique. Le thérapeute utilise des métaphores pour que l’inconscient du sujet choisisse lui-même les solutions de ses problèmes.
Si vous souhaitez lire d’autres définitions de l’hypnose, voici d’autres sources :
Selon le dictionnaire Larousse : “État de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion et un ensemble des techniques permettant de provoquer cet état d’hypnose. Il est utilisées notamment au cours de certaines psychothérapies.”
Selon Milton Erickson (psychiatre et psychologue américain décédé en 1980, fondateur de l’Hypnose Ericksonnienne) : “Un état de conscience dans lequel vous présentez à votre sujet une communication, avec une compréhension et des idées, pour lui permettre d’utiliser cette compréhension et ces idées à l’intérieur de son propre répertoire d’apprentissages.”
Selon Olivier Lockert (fondateur de l’Hypnose Humaniste) : “C’est un “État Modifié de Conscience” naturel, connu depuis que l’être humain existe. La “conscience” en question est en fait simplement notre esprit conscient, la perception ordinaire que nous avons du monde, avec nos 5 sens. Les techniques utilisées pour modifier l’état de conscience habituel sont multiples et choisies en fonction de l’objectif global à atteindre.”
Et pour toutes les personnes qui adorent lire, voici d’autres liens :