L’hypnose est aujourd’hui reconnue scientifiquement comme une technique efficace pour soulager la douleur. Elle est même utilisée pour certaines anesthésie chirurgicales. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne des réponses neuronales bénéfiques. Afin de vous faire votre propre avis, je vous propose d’effectuer vos recherches sur GOOGLE ou tout autre outil de recherche en ce qui concerne l’hypnose.
Je vous propose 2 expériences :
1 – Fanny Nosbornne psychologue et hypnothérapeute à l’hôpital de Lyon, est aussi chercheuse et travaille pour comprendre comment l’hypnose peut agir sur la douleur.
Une de ses patientes atteinte de douleurs chroniques a accepté de faire une expérience. Au début de l’expérience, elle affirme, sur une échelle de 1 à 10, ressentir sa douleur sur un niveau 5.
La patiente part s’installer dans l’IRM. Sous hypnose, elle part dans un état modifié de conscience (EMC), et se détend complètement, la sensation de douleur va petit à petit diminuer.
L’IRM enregistre très précisément quelle zone du cerveau s’active. Des suggestions apaisantes sont faites par le thérapeute à sa patiente, qui lui propose également de visualiser des images de bien être sur un écran.
L’hypnose est donc aujourd’hui validée par la communauté scientifique.
Le point important dans l’hypnose est la suggestion. On suggère à l’inconscient, ou on met en scène tout un processus, qui va suggérer au patient qu’il se sent bien.
Voici un exemple : imaginez que je vous parle d’une chose de façon stressée, les traits du visage tiré et fermé, et puis que je vous dise la même chose de façon calme et posée. Qu’est-ce que vous suggère la même chose mais exprimé de façon différente ?
Probablement que dans un cas, on est pas bien, on est tendu. En revanche en disant la même information en souriant, en vous parlant lentement, il y a de fortes chances dans ce cas là, que je vous suggère qu’on est bien et que la relation est sympathique.
La suggestion c’est ça. Sans dire les choses de façon explicite, on va mettre en place un processus de communication pour laisser penser à la personne, et surtout à une dimension plus inconsciente de cette personne, qu’elle va se sentir mieux, et cela va produire en grande partie ce mieux-être.
De retour à l’expérience et à la réalité, environ 1/2 heure plus tard, la patiente, toujours sur une échelle de 1 à 10, affirme que sa douleur est passée à zéro, et qu’il y a comme un endormissement de sa douleur.
L’hypnose suggère à la personne qu’elle va aller mieux. C’est un peu comme un placebo. Quand on donne un placebo à une personne et qu’elle va mieux grâce à ce placebo. Autrefois on disait que si c’était de la suggestion, alors ce n’était rien, ce n’était pas valable. Aujourd’hui, nous avons compris que c’est au contraire très utile et c’est ce pourquoi l’hypnose va être utilisée.
2 – Une autre expérience a été menée en 1997 par le Pr de Stephen Kosslyn, du département de neurologie du Massachusetts General Hospital de Boston (Information extraite du site de l’Institut Français d’Hypnose).
Stephen Kosslyn a présenté à un groupe de seize personnes une palette de couleurs échelonnées et une palette de dégradés de gris. Les réactions de leur cerveau étaient enregistrées par un tomographe à émission de positrons. Lorsque, sous hypnose, on demandait à chacune de ces personnes de « voir » en couleurs la palette de gris, c’était l’aire occipito-pariétale, l’une des zones de reconnaissance des couleurs, qui était activée : le cerveau avait donc réagi comme s’il voyait de la couleur à la place du gris, ce que demandait la suggestion.
Alors “oui” l’état hypnotique est maintenant connu, décrit et donc attesté à la fois en psychologie (théorie de la dissociation psychique et des dynamiques relationnelles) et en neurosciences (activations neurologiques particulières au niveau central).
En résumé, nous pouvons décrire l’état hypnotique comme étant à la fois l’activation des circuits attentionnels et des circuits de détente chez un individu. L’hypnose est la situation où la personne en état hypnotique peut percevoir autrement sa réalité et ainsi modifier la façon dont elle la perçoit et la vit : aspects qui eux aussi ont donné lieu à des éléments de preuve formels notamment en anthropologie et en psychologie. (Antoine Bioy, Institut Français d’Hypnose)